C’est arasé et couvert de contusions,
Que j’achève la lente ascension,
Des montagnes offrant protection,
À ma précieuse destination…
Que je découvre, avec consternation,
Envahi par la plus froide des saisons.
Triste témoignage de ma désertion…
Parcourut d’un frisson
Je fais un pas en direction,
De ce phare toujours dressé à l’horizon.
Pourtant je ressens une vibration,
Un vent d’infini compassion,
Une douce invitation.
À me délester de ma confusion.
De tous ces poisons et émotions
Qui me submergent depuis ta disparition.
J’en ai désormais la conviction,
Me voilà rentré à la maison.
Dans un total abandon,
Je me place sous ta protection.
Mais, avant que je ne gagne péniblement le chemin de la raison,
Laisse moi seulement t’offrir une ultime oraison…